Pour les articles homonymes, voir Fruit défendu (homonymie).
Les
fruits défendus comportent d'abord, selon le récit
biblique de la
Genèse, le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal planté au milieu du
Jardin (appelé
paradis terrestre par certains auteurs). Le second fruit défendu est celui de la vie, transcrite par les catholiques en
vie éternelle.
Dieu avait interdit la consommation du premier fruit mais le serpent
Nahash tenta
Ève qui en mangea puis en fit manger à
Adam. Craignant qu'après avoir goûté du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, l'homme n'en vienne à déguster du fruit de la vie éternelle et ne se retrouve semblable à lui, Dieu décide d'expulser Adam et Eve de l'Eden, et place des anges pour
garder le chemin qui conduisait à l'arbre de vie.
Même si le Pommier est le plus souvent cité, parce que c'est un arbre courant en Europe, l'espèce de l'arbre n'est pas indiquée dans les textes. Ainsi, selon les interprétations, le fruit défendu serait une Pomme, une Poire, une Figue ou une grenade.
La référence fréquente à la pomme pourrait être dûe au fait qu'en latin, pomum signifie "fruit". Ainsi, quand les peintres ont illustré le fruit défendu ils ont choisi celui qui paraissait le mieux correspondre au terme pomum, la pomme. Selon d'autres interprétations, la pomme est restée associée au Péché originel, du fait de la traduction latine de la Vulgate et du nom latin de l'arbre malus, qui désigne aussi bien un arbre « mauvais », c'est-à-dire interdit, qu'un simple pommier. Du fait de cette confusion, la pomme peut symboliser aussi bien l'acte sexuel que la connaissance interdite.
Commentaire
Ce passage de la Bible est peut-être cité par les
athées comme obscurantiste. Certains pourraient prétendre qu'obéir à la prohibition du fruit de l'arbre de la connaissance signifierait pour l'homme qu'il accepte de conserver le statut de créature divine et qu'il s'en remet à Dieu pour définir ce qui est bien et ce qui est mal. D'autres encore considèrent que l'épisode était prévu et nécessaire au vu de la sagesse et de la providence divine.
Le fruit défendu pourrait être le symbole du péché d'orgueil, de la tentation de tout être humain de vouloir s'en sortir sans Dieu, de vouloir décider seul ce qui est bien ou mal. Mais il pourrait également symboliser ou représenter le processus d'humanisation. Qu'est-ce qui différencie un homme d'un animal, un être humain d'un nourrisson, si ce n'est la connaissance du bien et du mal ? A cet égard, la première conséquence de cette dégustation interdite n'est-elle pas la conscience de sa propre nudité, que ne connaissent ni les animaux ni les enfants ?
Cependant, certains répondront que Dieu jugeait l'homme pas encore apte à goûter aux "fruits sacrés" mais qu'il comptait le hisser au même niveau que lui (il a crée l'homme à son image). En a-t-il été ainsi par la suite ? L'expression: "Les voies du seigneur sont impénétrables" permet d'éviter ces difficultés.
C'est l'arbre de vie qui est évoqué au milieu du jardin en Genèse 2,9. puis le Verset se termine par: “et l'arbre de la connaissance du bien et du mal“ sans qu'on sache si ce dernier est aussi au milieu.
Qui a écrit à une autre époque “la connaissance du mal n'est pas nécessaire au bien?“. Est-ce St Augustin?
Voir aussi
- Pomme d'Adam
- Fruit défendu est aussi le nom d'une bière belge.
Références